Mon stage au Chili !

Hello ! Je suis Célia, et après mon échange académique au Chili, je suis reparti là-bas pour mon stage de troisième année.

Pourquoi as-tu souhaité partir là-bas ?

J’y suis reparti parce que j’avais une opportunité là-bas et que j’avais aimé le pays.

Comment as-tu préparé ton départ ?

Beaucoup des préparatifs se sont fait avec l’entreprise (française), notamment pour les démarches administratives, le logement, le voyage… je n’ai presque rien eu à faire de mon coté à part ma valise.
Sachez, qu’avec un contrat français, si vous restez moins de 90 jours dans le pays même si vous travaillez vous n’avez pas besoin de visa particulier (seulement le visa touristique). J’étais dans ce cas-là, c’est pour cela que je n’ai pas eu besoin de faire des démarches administratives.
Comme j’ai été logé par l’entreprise et que l’avion ainsi que l’assurance étaient aussi prise en charge, je n’avais pas beaucoup de chose à préparer.

Comment se sont déroulés tes premiers jours sur place ?

Mon premier jour sur place a été assez intense, j’avais passé deux semaines en France dans la maison mère du groupe avant d’aller au Chili dans la filiale. Quand on arrive à l’étranger pour le travail ce n’est pas du tout pareil que lorsqu’on arrive en échange. On n’a pas le temps de se poser et dormir pour se remettre du décalage horaire ou du voyage. J’ai été récupéré à l’aéroport par une collègue et on a fait la route jusqu’à l’entreprise. Arrivée sur place j’ai immédiatement fait le tour de l’entreprise pour rencontrer tout le monde.
Le lendemain j’étais de nouveau au bureau, mais au Chili.
J’ai eu un accueil très chaleureux et j’ai eu le temps de discuter avec mes collègues pour comprendre comment ils travaillaient, de faire le tour de l’entreprise pour les connaitre tous et le deuxième soir on a été au restaurant avec deux ou trois collègues histoire de faire connaissance.

Que fais-tu au quotidien ?

Au quotidien je travaille, je suis en stage là-bas donc même si ça a un air de vacances, je travaille.
Après le travail je passe du temps a discuter ou aller boire un verre avec mes collègues et pendant les week-ends je profite du jardin (immense), des vignes alentours, je sors ou je pars en voyage.

Je suis restée trois mois au Chili pour travailler. Eh bien, c’était encore mieux que mon échange, sur de multiples aspects :

Tout d’abord je n’étais pas à Santiago (la capitale) mais à deux heures au sud (San José de Apalta), dans la campagne, au milieu des vignes. Santiago c’était trop grand pour moi et j’avais trouvé que ça manquait de vert. Dans la campagne, j’ai pu profiter des paysages, du soleil et de tous les domaines de vignes aux alentours.
Même si je vivais au bout d’une route en cul de sac il y avait quand même des bus (« Micro ») qui passaient tous les jours pour aller dans la ville la plus proche.
Ce qui permettait aussi de voyager puisqu’il y avait une gare de bus (dans la ville) d’où je pouvais rejoindre la capitale, la cote, ou des villes plus au sud du Chili. Les chiliens voyagent beaucoup en bus parce qu’il n’y a pas de réseau ferroviaire.

Ensuite travailler, notamment avec des Chiliens, permet de rencontrer des personnes très différentes de celles qu’on rencontre en tant qu’étudiants. Et surtout de rencontrer des locaux ce qui n’était pas toujours le cas en tant qu’étudiants étrangers.
Les collègues que j’avais été géniaux, tous très accueillants, prêt à aider et surtout chaleureux. La plupart sont devenus des amis plus que des collègues. Malgré l’isolement de l’endroit et le fait que je n’ai pas pu rencontrer d’autres personnes qu’eux pendant ces trois mois, je sortais toutes les semaines avec eux, pour manger, boire un verre, aller faire une petite randonnée. Participer au diner en famille parfois.
Ils m’ont tous dit que ce n’était pas le cas dans toutes les entreprises mais j’ai eu la chance de tomber sur une famille qui m’a accueilli à bras ouverts.

Au-delà des rencontres, ça a été un vrai dépaysement, je vivais presque comme une locale. Mais surtout parce que je vivais avec des locaux qui n’ont pas l’ouverture internationale que nous avons.
La plupart ne parlaient espagnol uniquement. Une de mes collègues apprenaient l’anglais à 30 ans passé pour les besoins du travail et sur les 30 personnes elle était une des trois seules à parler anglais. Autant vous dire que mon espagnol a beaucoup progressé.
Et le langage n’est qu’un exemple infime, avec leur revenue, les Chiliens n’ont pas les moyens de voyager et peu ont un passeport. Etant dans la campagne, ou peu de touristes s’aventurent, lorsque j’ai débarqué comme la petite française que je suis, à parler espagnol et à passer du temps avec mes collègues, communiquer et m’intéresser à leur métier, c’était assez inattendu pour eux.

Etonnamment, et contrairement à Santiago ou Valparaiso, la campagne Chilienne est super sécuritaire. La maison dans laquelle je vivais était une grande maison coloniale, la plus grande, la plus vielle et la plus belle à des kilomètres à la ronde, sans doute le plus bel endroit ou j’ai vécu. Mais tout était ouvert en permanence, les portes, les fenêtres, rien ne fermait à clé. Quand je suis arrivée je flippais de dormir dans ces conditions, en France jamais je ne laisse la porte sans un double tour de clé et à Santiago je faisais toujours super attention à mes affaires en permanence. Dans la campagne tout est ouvert, tout le temps, et en trois mois, jamais une seule personne n’est entrée.
Pour vous dire, j’ai un collègue qui a laissé sa maison toute la nuit ouverte (sans personne à l’intérieur) sans craindre quoique ce soit.

Même si j’étais perdu dans la campagne, ce n’est pas comme en France, ou il n’y a rien à perte de vue et rien à faire. Les villes, même si elles sont petites aux alentours, ont plein de commerces, de restaurants. Donc c’est facile de trouver des endroits pour faire ses courses ou pour sortir. Même s’il faut une voiture ou dépendre du bus, le trajet n’est pas très long.

Ça ne convient pas à tout le monde mais le week-end quand je ne quittais pas la maison. Je passais énormément de temps à découvrir les environs, j’étais entourée de vignobles et de nature. J’ai donc passé énormément de temps à partir grimper dans les collines environnantes, pour trouver des chemins et découvrir. C’est vrai que les chemins ne sont pas indiqués ni balisés et parfois c’était l’inconnu complet mais je savais que je ne risquais pas grand-chose et c’était assez géniale d’arriver au bout d’un chemin pour avoir une vue d’ensemble sur la vallée.

Même si je travaillais, et que j’ai passais beaucoup de week-end avec mes collègues j’ai eu l’occasion de faire deux ou trois week-ends en solo. Je suis retournée à Santiago pour voir des amis et je suis allée à Valparaiso, une ville que j’adore. Le tout en bus, grâce à la gare de bus qui m’a permis de tout faire en bus pour pas trop cher.

Quel est le cout de la vie sur place ?

Ma vie sur place ne m’a pas couté très cher, j’ai été logé par mon entreprise. La cantine de la filiale Chilienne était aussi comprise dans mon contrat (car offerte à tous les employés). Donc je n’avais qu’à payer mes courses pour le petit déjeuner et le diner, et mes sorties tel que mes petites escapades le week-end ou les restaurants et verres entre collègues / amis.
Au delà de ça, le forfait téléphonique chilien, est autour des 10€ (frais de conversion compris), la nourriture, si on l’achète en supermarché revient un peu moins chère qu’en France mais il n’y a pas une différence énorme. Et les restaurants, bars et boites sont globalement moins cher qu’en France, de même pour le shopping, souvent les prix sont plus abordables (sauf si vous voulez acheter des marques qui sont soit au même prix voire plus cher).

Une anecdote originale à nous raconter sur ta ville ou ton pays d’échange ?

Une anecdote (il y en a beaucoup mais je vais en sélectionner une seule). La maison dans laquelle je vivais et qui était très vielle, surement du 19ème siècle , était aussi la maison ou je travaillais. On était trois collègues dans un bureau à l’intérieur de cette maison en partie en bois. Et au Chili il y a souvent des tremblements de terres. Un jour il y en a eu un qui a duré un peu et qui était un peu plus fort que les autres. Mais j’avais un peu pris l’habitude donc je n’ai pas bougé de ma chaise. Ce sont mes collègues Chiliens qui ont commencé à craindre que la maison s’écroule sur notre tête qui m’ont dit de sortir. Donc on est tous les trois sorties en courant et finalement le tremblement de terre s’est arrêté et la maison n’a pas bougé d’un centimètre.

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants qui souhaiteraient partir là-bas ?

Je vous dirai de ne pas hésiter, que ça soit pour un stage ou un échange, le Chili est un pays magnifique avec des paysages très diverses. Même si la capitale est moins sécuritaire que la France les gens sont toujours agréables et accueillants, ils seront toujours prêts à vous aider. En plus la météo est agréable en générale.

Ce stage, ça m’a permis de découvrir le Chili, d’une autre manière, presque comme une Chilienne. Pendant mon échange je m’étais senti comme une étrangère, une touriste qui profite du pays. Pendant mon stage, je me sentais intégrée, c’était une expérience géniale. Donc si vous avez la chance de vivre dans un coin pommé dans un pays étranger, n’hésitez pas, ça vous permettra de voir le pays totalement différemment.

Pour terminer, quelles sont tes bonnes adresses locales ?

Le café Doméstico dans le quartier Lastarria à Santiago, c’est le meilleur chocolat chaud que j’ai bu de toute ma vie (mais évitez d’y aller le vendredi en fin d’aprem parce que c’est sur la route des manifestations et les manifestations sont souvent le vendredi en fin d’aprem, donc si vous en sortez à ce moment là, vous aurez surement un camion de policiers armés sur votre droite, c’est un peu surprenant).

La Casa Capilla, pour dormir à Valparaiso (Cerro Alegre) ultra bien placé dans le quartier touristique et la propriétaire est un amour.

Si vous allez à Pichilemu (ville côtière touristique, les chiliens viennent en week-end quand il fait beau, et bon spot pour les surfers) le restaurant La Sal est sympa, avec une super terrasse juste au dessus de l’océan. Et surtout restez à Pichilemu pour le couché de soleil.

Et sinon je vous conseille de faire un tour vers la cote moins touristique, notamment Iloca (il n’y a pas grand-chose à faire mais c’est magnifique).

A Santa Cruz le restaurant Prape’s pour manger des sushis (étonnement les chiliens font de très bons sushis, copieux, meilleurs et moins chers qu’en France). Et si vous avez les moyens vous pouvez tester les restaurants sur les domaines viticoles environnant c’est toujours très bons, dans des cadres magnifiques mais cher.

Célia, Campus Lillois


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