Mon échange à WHU Otto Beisheim school of management, Allemagne

Bonjour à tous ! Je suis Thibault, étudiant à Paris, et en 4ème année je suis parti faire un semestre à WHU en Allemagne !

Pourquoi as-tu souhaité partir là-bas ?

Ce qui m’a motivé était le classement de l’école, qui figure parmi le top 15 d’Europe dans de nombreux classements, et qui était aussi une très bonne occasion de visiter l’Europe dans son ensemble de par la position centrale de l’Allemagne.

Comment as-tu préparé ton départ ?

Étant donné qu’il s’agit de l’Allemagne, les formalités sont moindres, aucun visa ou assurance n’étaient à prévoir. Il y a quand même quelques documents à remplir, mais l’école se charge de tout très bien expliquer par e-mail et s’en charge de son côté.

Comment se sont déroulés tes premiers jours sur place ? Où vis-tu et est-il difficile de trouver un logement ? Est ce que un accueil des internationaux ou une orientation week est organisée? 

Les premiers jours étaient à la découverte. Il s’agit d’une petite ville le long du Rhin, avec beaucoup de randonnées possible aux alentours, et malgré l’offre réduite de transport, lorsque l’administration de l’école nous remet le pass transport régional illimité, plus d’endroits s’ouvrent à nous à moins d’une heure de trajet. En ce qui concerne le logement, l’école nous contacte, nous avons alors deux choses à remplir : notre budget maximum et un classement des logements qui nous sont proposés. Une fois cela fait, nous sommes recontactés quelques semaines après avec une proposition. J’étais dans un appartement étudiant individuel, au sein d’une résidence étudiante (remplie uniquement d’étudiants de la WHU, principalement des internationaux, et de nombreux français). Il existe un accueil des internationaux, avec des soirées, des regional tours, des voyages en Europe d’organisés, ainsi qu’une orientation week et des sortes de jeux pour que l’on puisse mieux se connaître. Étant donné qu’il y avait beaucoup de français (presque 20), et que la ville était très petite, nous vivions tous près des autres, et nous retrouvions à de nombreuses occasions.

Comment est l’université ?

L’école est petite, mais allie tradition et modernité : elle prend place dans le chateau de la ville (bien qu’il ressemble davantage à une mairie) et des annexes autour, avec sa chapelle, mais les salles de cours sont modernes et très bien équipées. Une salle de sport bien équipée (et gratuite) est aussi disponible, ainsi que des salles pour étudier ou se réunir lors de projets de groupe. Un petit parc est rattaché au château, ce qui est sympa quand il fait beau.

Comment sont les cours ?

La qualité des cours varie selon le professeur, mais de façon générale ils sont de très bonne qualité, et le travail régulier est nécessaire : de nombreux cours nécessitent la réalisation d’un gros projet pour leur terme (en général 6 semaines, le semestre est découpé en 2, donc les cours de janvier ne seront pas les mêmes que ceux de mars), et parfois, pour chaque cours, il est impératif de réaliser un travail de groupe, qui est susceptible d’être présenté. Il n’est pas difficile de valider, mais le plus compliqué reste la cohabitation avec les étudiants allemands, et c’était assez unanime parmi la petite vingtaine d’élèves français: ils sont très demandeurs, très travailleurs, parfois des réunions de travail se terminent à 3h du matin, et vont, à mon goût, trop souvent dans le détail pour pas grand chose. Beaucoup de réunions qui paraissent inutiles sont organisées (1h pour relire les slides, 2h pour se répartir les tâches,…). En terme de quantité de travail, j’avais pris 5 cours pendant la 1ère partie du semestre (6 sont nécessaires pour valider), ce qui est plus qu’autorisé par l’école, et considéré comme énorme, mais c’était plutôt tenable avec de l’orga, et ça ne m’a pas empêché de voyager énormément, surtout que ce n’étaient que 5 cours en tout dans la semaine. Lors de la seconde partie, j’en n’avais que 3 grand maximum dans la semaine, ce qui permettait de faire plus de voyages, et de valider tranquillement (J’ai pris 2 cours de plus pour me servir de sécurité si jamais je n’en validais pas, et c’était une bonne décision).

Quelle est le coût de la vie sur place ?

Le coût de la vie y est plus ou moins le même qu’en France, mais par contre en ce qui concerne le prix de l’alcool dans les grandes surfaces, je suis parti avec 10L de bière pour 16€, et les alcools plus forts n’y sont qu’à 12€. C’est aussi l’occasion parfaite pour s’essayer à la cuisine au vin blanc, la région étant viticole, des bouteilles plutôt bonnes sont disponibles à des prix accessibles, ce qui permet de s’essayer à cette douce cuisine.

Que fais-tu au quotidien ?

Il n’y a pas de quotidien type si l’on souhaite s’organiser. Parfois je n’avais pas cours pendant une journée en milieu de semaine, je partais randonner le matin, revenais le midi faire des courses, et repartais le soir, parfois même la nuit, ce qui est très sympa. Une fois par semaine je me rendais faire les courses dans un supermarché à 5 minutes à pied du logement, l’école n’était pas loin non plus, et le soir avec les français ou d’autres internationaux, parfois les voisins, nous sortions en ville. Pour s’y rendre, il faut aller à Koblenz, ville très sympathique. Il y a un bus toutes les 30 minutes qui met 15-20 minutes pour nous amener au centre-ville, où l’on trouve des centres commerciaux, le vieux centre historique, ou encore le point où la Meuse se jette dans le Rhin, avec la forteresse au sommet d’une falaise en fond. La faible offre de transport peut gêner, mais cela n’empêche en rien de voyager.

Qu’est-ce qui te plait le plus dans ton échange ?

J’ai beaucoup aimé l’ambiance de la ville, qui présente de nombreuses maisons avec une architecture locale, à colombages, ainsi que la possibilité de partir en rando n’importe quand, avec ton voisin ou des potes. Quand on est à Vallendar, d’abord on râle parce que ce n’est qu’une ville de 8000 habitants avec peu à faire, mais c’est avant le retour que l’on se rend compte de la chance que l’on avait.

Raconte-nous un de tes voyages

J’ai pu acheter un pass interrail global de 2 mois à moitié prix (pass donnant un accès infini aux trains pendant 2 mois, y compris TGV (ICE) et intercités (IC) allemands et d’autres pays, ainsi que des réductions sur le TGV et les Nightjet Autrichiens), donc la seconde partie du semestre je n’ai passé que 10 jours à Vallendar, le reste l’était à voyager partout en Europe. Celui qui m’a le plus marqué était le voyage à Oslo, en train.

L’idée de se rendre dans un pays si lointain, de traverser des détroits et des pays entiers en train, de rouler vers le Nord en s’arrêtant en chemin dans des pays dans lesquels je n’étais jamais allé pour y découvrir des joyaux (Kolding, Gothenburg, je n’y suis pas allé d’une traite!) et découvrir au fil du voyage des architectures (la cabine scandinave de couleur en bois) que je ne pensais voir que dans des films ou des photos me semblait impossible, étant donné que je n’ai jamais eu la chance de voyager, et le fait de réaliser cela en train, à voir le paysage évoluer, rend le tout encore plus savoureux, d’autant plus que je suis parti de France en train (j’habite à proximité de Genève), je trouve l’idée selon laquelle j’ai relié la ville dans laquelle j’ai longtemps vécu à un Lac à 80km au Nord d’Oslo sans quitter le plancher des vaches magnifique, et m’a motivé à continuer à agir ainsi au maximum.

Une anecdote originale à nous raconter sur ta ville ou ton pays d’échange ? Surprends-nous !

Goethe a dormi dans le château qui sert de campus à l’école.

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants qui souhaiteraient partir là-bas ?

Économisez pour vous payer des voyages, la position centrale de l’Allemagne, et de la ville, vous permet de relier le Lac de Côme en 8h30, Vienne et le Danemark en 8h, ou encore la Pologne en 10 avec une escale à Berlin. Il faudra aussi faire preuve de détermination et d’organisation, parce que la destination peut sembler loin de tout, pour ne pas dire horrible, mais si vous en avez, vous avez tout pour réaliser un excellent échange.

Pour terminer, quelles sont tes bonnes adresses locales ?

l’Irish Pub de Koblenz, un Irish pub comme les autres, mais ça ne déçoit jamais.

Thibault MERILHOU, campus Parisien
thibault.merilhou@ieseg.fr

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