Colombo n’est pas la ville la plus nourrie en terme d’activités, j’ai eu l’occasion de tester quelque chose de nouveau ces derniers temps : le cinéma Bollywoodien que je vais tenter de vous présenter de manière succincte dans cet article.

Bollywood désigne les films basés à Mumbai (anciennement Bombay): Bombay + Hollywood = Bollywood. Ils tirent leur influence des théâtres Parsi de l’époque. Un mélange subtil de réalisme et de fantaisie, de musique et de danse, ainsi que de spectacles rythmés et dialogues enjolivés.
C’est l’industrie du cinéma la plus rentable au monde. Mais cela ne représente pas tous les films tournés en Inde, en fonction de la langue, il existe des variantes (Tollywood et Kollywood pour les citer par exemple).
Le premier film de Bollywood a vu le jour en 1899, il sort désormais plus de 1.000 films Bollywoodiens et des sous racines par an. On note par exemple 262 films Tamils, 256 films Telugu et 221 en Hindi pour l’année 2012.
Le scénario est la plupart du temps linéaire, assez basique et comporte toujours une histoire amoureuse ainsi qu’une jolie morale. Avec Myriam, une autre stagiaire de l’entreprise où je suis, nous sommes allés voir Dishoom et Rustom.
Nous avons rigolé comme jamais ! Assez surprenant, au Sri Lanka comme au Kazakhstan, il y a une entracte à la moitié du film. Le temps d’aller se chercher des pop corn au chocolat ou un hot dog épicé et c’est reparti ! Tout y est, l’amour avec un grand A, les danses envoutantes, les chants entrainants et les explosions de motos en l’air !
Mais alors, pourquoi des films si clichés plaisent autant ?
Bollywood permet de déconnecter à un autre niveau. Encore plus vrai pour le petit français que je suis au Sri Lanka, j’étais réelement transporté dans un autre univers qui m’était parfaitement inconnu. Qui a déjà eu envie de danser dans un cinéma ? Qui souhaite rire aux éclats toutes les 10 minutes ? Qui ne peut s’empêcher de trouver l’histoire d’amour attachante même si ultra romancée ? N’importe qui regardant un film de Bollywood, et qui reviendra la semaine d’après et d’après 😉
Je ne me base que sur mon expérience personnelle, mais pense sincérement que cette facilité d’évasion ne se retrouve pas avec d’autres films. Slumdog Millionaire peut être considéré comme le calme avant la tempête …
Après avoir lu Shantaram, j’ai compris que Mumbai était le centre culturel et des arts de l’Inde en plus d’un centre économique. L’accès à l’éducation se démocratisant en Inde, on peut donc espérer que les films Bollywoodiens se propageront au delà des frontières de l’Inde et plus généralement de l’Asie du Sud dans les années à venir.
A l’échelle de l’Inde, le cinéma est devenu un phénomène de masse que récemment, quel sera le résultat d’ici une 50aine d’année quand le taux d’alphabétisation ainsi que le pouvoir d’achat moyen aura augmenté, permettant à une plus grande partie de la population d’avoir accès au cinéma comme loisir commun ?
Je vous ai dit que Bollywood était l’industrie la plus rentable, mais ce n’est pas la plus grande… Hollywood se place 3ème et la médaille d’or revient à Nollywood, un IÉSEGurk au Nigéria pour faire un article sur ce sujet ?