Mon échange à Universidad Tecnica Frederico Santa Maria, Valparaiso, Chile #2

Je m’appelle Apolline, je suis étudiante à Lille et je suis partie à l’Universidad Tecnica Federico Santa Maria à Valparaiso en 3ème année.

Pourquoi as-tu souhaité partir là-bas?

Je voulais partir en Amérique Latine, et le matin de l’amphi de départ, j’étais déterminée à partir à Lima, au Pérou. J’ai quand même passé la matinée à comparer les différentes destinations qui me plaisaient, et c’est à ce moment que je suis tombée sur la ville de Valparaiso, j’ai vu que l’université était magnifique, comme la ville. C’est à ce moment-là que j’ai choisi que j’irais au Chili, à Valparaiso.

Comment as-tu préparé ton départ ?

Pour préparer mon départ, j’ai dû faire une demande de visa étudiant (qui n’est aujourd’hui plus obligatoire si on ne part que pour un semestre). Cette demande prend beaucoup de temps, et est assez chère, étant donné que la demande seule coute plus de 100 euros. Maintenant, nous pouvons étudier au chili sans avoir besoin de faire cette demande, la seule contrainte étant que nous sommes alors sur le territoire Chilien avec un visa de tourisme (qui n’a une durée que de 90jours, nous sommes obligés de sortir du pays pour le renouveler ou alors faire une démarche de renouvèlement en ligne, qui coûte une centaine d’euros et que nous ne pouvons faire qu’une seule fois).
Concernant les vaccins, il n’y a aucun vaccin obligatoire pour aller au Chili (mais il faut faire attention aux autres pays si vous comptez voyager), et j’ai dû me faire vacciner contre le Covid car il fallait un vaccin datant de moins de 6 mois pour pouvoir avoir le passeport vaccinal (aujourd’hui avoir un passeport vaccinal valide dans son pays d’origine est suffisant).

Comment se sont déroulés tes premiers jours sur place ? Où vis-tu et est-il difficile de trouver un logement ?

Lorsque je suis arrivée à Valparaiso, j’étais dans un Airbnb avec deux autres étudiants de l’IESEG parce qu’on nous avait conseillés de prendre un hôtel ou autre pendant une semaine ou deux, et de trouver le logement sur place, pour éviter les arnaques. Cependant, s’il existe de nombreuses casa (maisons d’étudiants étrangers), beaucoup d’entre elles ont fermés à cause du Covid. Ainsi, je conseillerais de réserver une chambre avant d’arriver car il nous a été difficile de trouver une casa lorsque nous sommes arrivés, puisqu’elles étaient toutes pleines. Nous avons fini par trouver des places dans différentes maisons, mais avons été obligés de nous séparer. Pendant mon semestre, j’ai vécu dans le Cerro Alegre, un quartier très animé (il s’agit d’un des quartiers classés à l’UNESCO, donc très touristique) et qui est proche de tout, la plupart des étudiants en échange vivaient dans cette partie de la ville. Il y a toujours des choses à y faire.

Comment est l’université ?

Le campus de la Santa Maria est incroyable. C’est un ancien fort qui se trouve en face de la plage (avec une vue sur la baie). Un peu à l’image d’un campus américain, c’est une vraie ville, il y a même un dentiste et un musée sur le campus. Il y a des espaces où se reposer un peu partout, une bibliothèque qui s’étend sur 6 étages, une piscine, plusieurs terrains et salles pour faire du sport…

Comment étaient les cours ?

Les cours sont plus ou moins difficile, mais on peut se débrouiller pour ne pas avoir des cours trop prenants, et profiter un maximum du Chili. Les profs sont super gentils avec nous, comme les cours sont en espagnol et qu’ils savent qu’on n’est pas nécessairement capable de faire des rédactions en espagnol. Il suffit de s’inscrire à 5 cours pour valider son semestre et on peut les choisir en fonction des horaires, donc si on y arrive on peut n’avoir cours que deux jours par semaine.

Quelle est le coût de la vie sur place ?

Le coût de la vie est assez similaire à celui de la France, juste un peu moins cher. Il y a quelques produits qui coûtent beaucoup moins cher qu’en France, comme l’alcool ou les fruits et légumes. Pour les fruits et légumes, il ne faut pas les acheter en supermarché, mais chez des petits marchands (par exemple dans l’avenida Ecuador), ils couteront beaucoup moins cher.

Que faisais-tu au quotidien ?

Pendant mon échange, je me suis baladée quasiment tous les jours dans Valparaiso (on ne s’en lasse pas, et la ville change au fur et à mesure du semestre, car les artistes font de nouveaux street art). Quand on reste dans la ville le week-end, il y a pleins de chose à faire, que ce soit des balades sur le bord de mer, aller à la plage, faire du surf ou encore aller sur les dunes de Concón.

Qu’est-ce qui te plaisais le plus dans ton échange ?

Ce que j’ai préféré dans mon échange, c’était l’ambiance de Valparaiso. Cette ambiance venait des personnes que j’ai pu rencontrer, que ce soit des étudiants d’échanges (on était très nombreux) ou les Chiliens que je rencontrais en cours ou au travers d’amis. L’ambiance venait aussi de la ville elle-même, il y avait toujours de la musique dans les rues, très souvent on tombait au hasard sur des spectacles de rues… Et il y a la mer, ce qui est un vrai plus.

Raconte-nous un de tes voyages

Pendant mon échange j’ai eu l’occasion d’énormément voyager, j’ai pu partir deux fois dix jours entre les cours, et repartir à la fin du semestre. Je suis partie, en fin septembre, dans le nord du Chili et en Bolivie. J’ai pu faire 4 jours dans le désert d’Atacama (le désert le plus aride du monde), on est parti à 4 et on a loué une voiture pour pouvoir faire ce qu’on voulait quand on voulait, et éviter de se trouver dans un grand groupe de touristes. On n’a pas eu de problème pour louer notre voiture, mais faites attention, il faut que le conducteur ait minimum 23 ans et une carte de crédit (et pas de débit) pour pouvoir payer la caution.
Après avoir passé 4 jours dans le désert, on a rendu la voiture et avons pris un bus direction la ville d’Uyuni en Bolivie. Je sais qu’on peut partir du Chili pour faire des tours dans le Salar d’Uyuni, mais nous avons décidé de n’y passer qu’une journée, parce que nous voulions visiter la Bolivie. On a donc passé une journée dans le Salar, et c’était l’une des plus belles choses que j’ai vu de ma vie. Il y avait des étendues de sel à pertes de vue, et même des constructions (pyramides, maisons…) faite à partir de bloc de sel. Après une journée dans le Salar, nous avons repris un bus de nuit jusqu’à Sucre (une des capitales de la Bolivie).
La ville est magnifique, il y a une super ambiance, et quand on y était, il faisait super beau. Le marché central est selon moi la chose à faire à Sucre, pleins de couleurs (et on peut prendre des jus de fruits frais). On a aussi passé une journée à Potosi (qui est à environ 3h de bus de Sucre). La ville est très jolie, et après avoir écouté les conseils de Boliviens, on a visité le musée de la monnaie. Il est intéressant mais prends quasi 2h à faire, donc si vous avez peu de temps dans la ville, je vous conseille de vous balader dans la ville plutôt que de visiter ce musée.

Une anecdote originale à nous raconter sur ta ville ou ton pays d’échange ? Surprends-nous!

Le Chili est un pays super grand, il fait 5000km de long, mais aussi très changeant. S’il y a des changements entre le nord et le sud (le désert d’Atacama et la Patagonie), on peut complètement changer de décors en une journée. Quand je suis partie en vacances avec des amis, dans la région des lacs, nous sommes passés, en une journée, d’un lever de soleil sur la cordillère des Andes avec des dauphins dans l’océan, à un coucher de soleil perché sur un volcan. Cette journée a été l’une des plus marquante de mon échange, car, alors que nous étions sur l’ile de Chiloé, nous avons décidé de camper sur la plage, et le matin en se levant, nous avons eu la chance de nous réveiller accompagnés de dauphins pour regarder le lever du soleil. Nous avons passé la journée à voyager, en s’arrêtant de temps en temps pour visiter, et avons posé notre tente pour la nuit en haut du volcan d’Osorno. Nous avons regardé le soleil se coucher sur un lac, et, une fois que les étoiles ont commencées à apparaitre, nous avons vu une série d’étoiles alignées, se déplacer dans le ciel. Il y avait une centaine d’étoile, synchronisées, qui se déplaçaient ensemble. Après 5 bonnes minutes à imaginer tout et n’importe quoi qui pouvait expliquer ce phénomène, nous nous sommes rendu compte qu’il s’agissait du projet d’Elon Musk, Starlink.

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants qui souhaiteraient partir là-bas ?

Pendant l’échange, je pense que le conseil le plus important est qu’il faut écouter les locaux sans les laisser vous effrayer. Les Chiliens sont très peureux et craignent pour nous. Alors parfois il vont vous dire que certaines choses sont super dangereuses et qu’il ne faut sans aucun cas les faire. Alors je ne vous dis pas de les écouter mais simplement de prendre un peu de recul par rapport à ce qu’ils disent.

Pour terminer, quelles sont tes bonnes adresses locales ?

Le Chili n’est pas un pays connu pour sa cuisine, mais il y a quelques bon restaurants à Valparaiso:
– El Pimenton
– La fauna
– El K-nibal
– Les Sushis del Puerto
– La Casalegre

Les cafés :
– Hôtel brighton
– Maria Maria pour le brunch

Les Bars :
– Matiz
– Cassot
– Anfiteatro
– El viaje
Sinon, il faut juste aller dans la Calle Ecuador.

Pour les soirées :
– La Terraza
– El Studio
– El Woo

Le compte Instagram de la fédé de la Santa maria (université): @feutfsm

Apolline DOP, campus Lillois
apolline.dop@ieseg.fr

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