Ola! Moi c’est Simon, étudiant en troisème année à la Défense et ancien membre du bureau des arts Illuminarty. Je suis parti pour une année de folie au Brésil, pays de la samba, de la caipirinha et des plages de sable blanc. Je suis en échange à Pontificia Universidade Catolica de Minas Gerais de Août 2016 jusqu’à juin 2017.
Pianiste depuis 12 ans j’ai toujours été passionné par la culture musicale du Brésil qui incarne à la fois l’insouciance et le bonheur. Une culture à l’image de sa population, chaleureuse, avenante et follement optimiste. Depuis mon entrée à l’IÉSEG il y a 3 ans, le Brésil a toujours été mon premier choix de destination. Découvrir Rio, jouer dans une école de samba, bronzer sur une plage de sable blanc à Buzios, déguster une feijoada tropeiro en sirotant un verre de Brahma, manger du crocodile à Bonito, nombreux étaient les facteurs qui m’ont poussés à venir m’installer au Brésil pour un an.
Plutôt ouvert d’esprit je savais qu’il serait facile de me lier d’amitiés avec des brésiliens. Une attirance pour la culture, une envie profonde de m’éloigner de mes repères, l’opportunité de voyager aisément, le Brésil combinait tous ces facteurs ce qui en a fait la destination idéale pour mon expatriation d’un an.
Pour le visa, pas besoin d’agence il faut juste vérifier d’avoir tous les bons documents afin de ne pas revenir plusieurs fois au consulat. Mon visa a été réalisé en deux semaines et la première fois a été la bonne pour moi. Concernant les vaccins j’ai fait la fièvre jaune et l’hépatite B, il n’est pas nécessaire de faire la rage. La bonne préparation du voyage demande de l’organisation d’où la nécessité de se préparer le plus tôt possible pour éviter d’être dans la précipitation à l’approche du départ.
Les premiers jours sont toujours très remplis et intenses. Entre découverte du quartier, des us et coutumes brésiliens et les premières soirées entre exchanges fraichement débarqués à Belo Horizonte, les journées sont entrecoupées par la réalisation des formalités administratives un peu complexes pour les gringos que nous sommes.
Les premiers jours c’est surtout un moyen de prendre ses marques et forger les premières amitiés autour d’une capirinha bien méritée. Les premiers jours à Belo Horizonte c’est aussi être témoin d’une atmosphère particulière un étrange mélange entre effervescence et émerveillement, une période pleine d’excitation incarnant la promesse d’une année inoubliable.
Concernant les logements il est très facile d’en trouver un. Si cela s’effectue en bonne partie grâce au bouche-à-oreille il existe plusieurs groupes Facebook qui regroupent des étudiants de l’université désireux de trouver un colocataire pour un semestre ou une année.
L’université est grande et divisée en différents bâtiments appelés « prédios » qui regroupent les étudiants de la filière Administration, Ingénierie, Publicité et Propagande, Droit etc etc… Elle possède un complexe sportif composé d’une salle de sport (payante), d’une piste de course, d’une piscine (gratuite). Plusieurs restaurants/selfs-service sont disséminés sur le campus et il est possible d’y manger pour pas trop cher environ 4€ le repas. En soit, je ne suis pas très familier de l’université car je n’ai pas beaucoup d’heures de cours (environ 16h/semaine) et je ne traine pas beaucoup sur le campus. Le cadre est toutefois agréable et propice au travail tout en fournissant de nombreux espaces pour se détendre.
Au niveau des étudiants internationaux, nous sommes environ une cinquantaine mais la France est la nationalité la plus représentée. Il n’existe pas de Club Inter à proprement parler mais cela n’empêche pas à la communauté des exchanges d’être très soudée. En début de semestre est organisée une réunion qui permet aux différents étudiants de se rencontrer. À cela s’ajoute les soirées -nombreuses- qui viennent ponctuer la vie étudiante et constituent toujours un des meilleurs moyens pour lier de nouvelles amitiés. Nous organisons également des activités par nous-mêmes afin de rencontrer les autres exchanges et profiter pleinement de cette année à l’étranger. Pour cela nous communiquons sur une conversation whatsapp regroupant tous les exchanges.
Mon quotidien est rythmée par les cours (peu nombreux), la salle de sport située à 2 minutes de mon appartement et la partie la plus importante constituée par les sorties. J’en profite pour lire, regarder des films, planifier et organiser mes prochains voyages, faire les courses, la cuisine. Le début du semestre se caractérise par une abondance de soirées à la fois la semaine et le week-end, ce qui occasionne pas mal de dépenses par la même occasion ! La vie quotidienne à Belo Horizonte est agréable, la majorité des étudiants étant concentrée dans le même quartier nous nous voyons souvent pour organiser des dîners autour de thématiques changeantes.
Au Brésil et plus particulièrement à Belo Horizonte dans le quartier où je vis il n’est pas difficile de dépenser peu. Les restaurants et bars sont peu chers – 2 euros la bière de 600mL, 3 euros la caipirinha en général – car le quartier est majoritairement composé d’étudiants, les prix sont donc adaptés en conséquence. Même combat pour les salles de sport. Les courses quotidiennes reviennent peu chères également à conditions de ne pas craquer pour du Nutella à environ 8 euros le pot de 500g ou d’autres produits importés comme le « fromage » très très médiocre et qui coûte un bras.
En restant sur des produits basiques tels que des légumes, fruits, pates, viandes etc… les courses restent un faible poste de dépenses. Maintenant avec un peu de recul je m’aperçois que je dépense autant qu’en France. Le coût de la vie certes abordable nous incite à consommer davantage. Le contexte, l’ambiance de l’échange nous pousse à sortir régulièrement, à cela s’ajoute les voyages, le loyer (qui me coûte 230 euros/mois). Des dépenses qui au final s’additionnent et finissent par constituer un montant non négligeable.
Un des voyages les plus marquants que j’ai fait restera Rio pendant les jeux Olympiques en août 2016. Je venais d’arriver au Brésil depuis à peine 2 semaines et je ne réalisais pas encore que j’étais parti. Alors quand mes amis français et moi avons décidé de commencer en beauté cette aventure en allant à Rio soutenir Usain Bolt pour sa dernière course cela m’a paru surréaliste. Nous étions logés dans le quartier de Leme, une ancienne favela reconvertie en communauté. Notre séjour a duré environ une semaine ce qui nous a permis de découvrir quelques uns des endroits les plus mythiques de cette ville si représentative du Brésil. Une ballade sur Ipanema, un cocktail à Copacabana le tout sous un coucher de soleil encadré par la figure du Christ Corcovado.
Je me souviendrai longtemps de ce voyage et notamment d’un moment qui eu une résonance particulière à mon égard. À la sortie d’un restaurant où nous avions pris un copieux déjeuner nous marchions dans Rio avec pour objectif d’atteindre la plage d’Ipanema. Au détour d’une rue qui ne distinguait pas des autres j’aperçu un restaurant nommé « Garota de Ipanema ». Interloqué par ce nom je finis par réaliser que c’est dans ce lieu même qu’avait été composé la fameuse chanson « The girl from Ipanema » par A.C Jobim qui deviendrait plus tard l’hymne emblématique du courant bossa nova dans le monde entier. Fan de jazz et de musique brésilienne je fus particulièrement ému par cette découverte impromptue.
Lorsque j’étais en voyage à Buzios en janvier quelques-uns de mes amis brésiliens et moi sommes allés dans la boite la plus réputée de la ville « Le Privilège ». Pendant la soirée alors que je dansais avec mes amis je suis tombé face à face avec Romario dans le club, une rencontre plutôt inattendue mais très sympathique. “Não tem mares, tem bares.” telle est la phrase que répète chaque brésilien aux gringos fraichement débarqué. Ici il n’y pas la mer mais les bars, et c’est bien vrai, le nombre de bars à Belo Horizonte est plus élevé que dans n’importe quelle autre ville du pays. Cela nous permet d’évaluer l’importance de ce loisir bien brésilien et de coutumes d’un pays où il fait bon boire et surtout bon vivre!
Ce qui me plait le plus dans cet échange, c’est que le Brésil est un pays où la gentillesse de la population, l’ambiance, la culture gastronomique et musicale m’ont pleinement montrées qu’il fallait sans cesse diversifier les expériences et aller de l’avant.
Ici ce qui me plait c’est mon indépendance, ma liberté. C’est être libre de faire ce qu’il me plait, de voyager et sortir partout où je veux. C’est affronter les imprévus. C’est me laisser guider par mon instinct en décidant d’un coup de mon prochain voyage, de pouvoir initier une conversation avec n’importe quelle personne dans la rue. C’est être émerveillé par chaque parcelle de ce pays se révélant à moi un peu plus tous les jours.
Ici et nulle part ailleurs, la musique est partout, tout le monde en joue. Prendre une bière en écoutant de la musique live de super qualité et le tout pour peu cher est un avantage non négligeable. La chose la plus étonnante ici est la gentillesse des gens, il est réellement possible de forger des amitiés dans n’importe quel endroit dans n’importe quel contexte tellement les gens sont amicaux et sympathiques.
Si partir en échange au Brésil c’est se préparer à un grand choc culturel, pour moi, c’est avant tout accepter d’embrasser une nouvelle culture. C’est accepter d’intégrer de nouvelles coutumes tout en refusant une comparaison permanente avec ses habitudes françaises. C’est aller vers les autres, accepter de s’ouvrir aux brésiliens. C’est relativiser les petits défauts du pays et en apprécier ses principales qualités. Mais si je ne devais vous prodiguer qu’un conseil ce serait celui-ci : réaliser qu’une expérience au Brésil n’est pas un voyage qui se vit à moitié, c’est une expérience qui se découvre et s’apprécie à travers chaque sens nécessitant un investissement constant.
Voici mes bonnes adresses :
- Gringo cafe à Rio pour un brunch à l’américaine et pas trop cher.
- Coreu burguers à Belo Horizonte (une institution pour les étudiants du quartier) des purgeurs supers bons et pas trop chers, service jusqu’à 2H du matin !
- Rosa car la cuisine est vraiment peu cher, possibilité de déjeuner pour seulement 12 réais soit 3,5 euros environ.
- Nightmarket boite de nuit en plein air avec vue panoramique sur la ville !
- Major Lock boite de nuit pas chère et conviviale avec une programmation musicale pour tous les goûts.
- Lua e mar à Ilha Grande près de Rio, restaurant de poissons très copieux au cadre magnifique si vous aimez manger les pieds dans l’eau.
Voilà pour mon article, bon séjour au Brésil et n’hésitez surtout pas si vous avez des questions en commentant cet article !
Hello ! super article, ça donne envie !! Les cours étaient en portugais ? ou possibilité d’en choisir en anglais ?
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